Les aliments irradiés, dits « ionisés»

Dangers > Les risques de la radioactivé sur la santé

Savez-vous que certains aliments sont irradiés ? L’irradiation est un traitement (coûteux) auquel on soumet délibérément un aliment afin d’améliorer sa conservation et de détruire les insectes, parasites et microbes qu’il contient. Quels sont les effets sur notre santé ?aliment ionise

1/ Pourquoi irradier un aliment ?
2/ Effets indésirables, effets nocifs
3/ Les aliments concernés par l’irradiation
4/ L’information du consommateur
5/ Les risques liés aux installations d’irradiation
6/ Ne pas confondre aliments « contaminés » et aliments « irradiés »

1/ Pourquoi irradier un aliment ?

L'objectif du traitement par irradiation est de ralentir la dégradation du produit afin qu'il se conserve plus longtemps, et augmenter les qualités hygiéniques de l'aliment. Pourtant, l'irradiation à forte dose détruit les bactéries mais elle n'a pas d'incidence sur les toxines qu'ont produites ces bactéries. Or, bien souvent, ce sont les toxines, et non les bactéries, qui sont responsables des intoxications alimentaires.


2/ Effets indésirables, effets nocifs

Sauf dysfonctionnement, un aliment irradié ne devient pas radioactif. Sa nature est cependant profondément altérée. En effet, outre les effets recherchés, l’irradiation provoque des effets indésirables avec des conséquences qui sont encore mal connues. (...)

L’irradiation provoque :
- la destruction (en proportion variable selon la dose et la radiorésistance des molécules) d'acides aminés et de vitamines (notamment A, B1, B6, B12, C, E, K, PP et acide folique)
- la rupture des équilibres naturels : or, tous les micro-organismes contenus dans la nourriture ne sont pas nuisibles ; certains ont des fonctions utiles.


3/ Les aliments concernés par l’irradiation

La liste des aliments dont l’Europe autorise l’irradiation est limitée à 3 catégories de produits : herbes aromatiques séchées, épices, condiments végétaux.
Huit Etats membres de l‘Union européenne autorisent l’irradiation d’aliments autres que les trois catégories spécifiées par l’Europe : la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Tchéquie, la Hongrie et l’Italie.
En France, la réglementation autorise l’irradiation d’autres produits comme :
Epices et aromates, Gomme arabique, Flocons et germes de céréales , Farine de riz, Viande de volaille, Cuisses de grenouilles Congelées Crevettes décortiquées ou étêtées congelées Blanc d’œuf liquide déshydraté ou congelé Légumes et fruits secs Aulx, oignons, échalotes Fraises Camembert au lait cru...

A cette liste s’ajoutent bien sûr les aliments irradiés importés des 34 Etats non membres de l’UE qui pratiquent l’irradiation. Parmi ceux qui ont autorisé l’irradiation d’un nombre élevé de produits, on peut citer l’Afrique du Sud, le Brésil, la Turquie, les USA, le Ghana, la Fédération de Russie, l’Inde, le Mexique et la Croatie.


4/ L’information du consommateur

Le consommateur n'a aucun moyen pour identifier par lui-même les aliments qui ont été irradiés. Il ne peut compter que sur l’étiquetage. En France, comme en Europe, toute denrée irradiée doit porter la mention « traité par rayonnements ionisants » ou « traité par ionisation ». Les entreprises et les distributeurs qui jouent la transparence ne sont pas nombreux. On peut en outre trouver sur certains produits (importé d’Afrique du sud notamment) le symbole dit RADURA.

logo aliment irradieLa situation s’est améliorée depuis l’enquête que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) a effectuée en 1994 pour la Commission européenne (service politique du consommateur) mais il reste encore de sérieux progrès à réaliser, en particulier en matière de contrôle des obligations d’étiquetage (notamment en France). C'est ce logo, représentant une fleur dans un cercle, qui indique l'irradation d'un aliment. Et non, ceci ne signifie pas que l'environnement est protégé, ou que le produit est sain, comme on aurait pu le croire à première vue !


5/ Les risques liés aux installations d’irradiation

Les installations d’irradiation qui utilisent une source radioactive sont classées INB, c’est-à-dire Installation Nucléaire de Base (catégorie des installations les plus dangereuses où figurent également les réacteurs nucléaires, usines de retraitement, etc). Les études de dossiers effectuées dans le passé par le laboratoire de la CRIIRAD montraient des insuffisances notables, tant sur le plan de la radioprotection que de la sécurité : protection insuffisante vis-à-vis des risques externes, qu’ils soient accidentels ou liés à des actes de malveillance, mauvaise prise en compte des risques liés au transport des sources radioactives, défaut d’information et de préparation des services de secours, etc.


6/ Ne pas confondre aliments « contaminés » et aliments « irradiés »

Lorsque l’on parle de « contamination radioactive » ou de « pollution radioactive », cela signifie que des particules radioactives (et plus précisément des atomes radioactifs) sont présents dans l’aliment.

Les atomes radioactifs sont des atomes dont le noyau est instable. A un moment donné, il va se désintégrer en émettant des rayonnements très énergétiques, dits rayonnements ionisants car ils sont capables d’arracher des électrons aux atomes et molécules de la matière qu’ils traversent. Les lésions ainsi créées peuvent entraîner la mort de la cellule ou sa mutation et participer au processus de cancérisation.

Les produits radioactifs peuvent provenir de nombreuses sources : gaz et aérosols radioactifs que de nombeuses installations rejettent dans l’atmosphère (rejets chroniques autorisés par l’administration) ; fuites non maîtrisées ; réactions de criticité dans des stockages de déchets nucléaires ; retombées des essais nucléaires atmosphériques ; recyclage de matériaux contaminés, etc.

En cas de rejet radioactif dans l’environnement, les légumes, fruits ou céréales sont contaminés par absorption au niveau des feuilles ou des racines.
Dans un premier temps, la contamination est externe mais les particules radioactives sont ensuite métabolisées par la plante.

Les aliments d’origine animale sont contaminés de façon indirecte : le bétail pâture des herbages contaminés et les polluants radioactifs se retrouvent dans le lait et la viande. On note des différences importantes d’une espèce à l’autre qui s’expliquent par les caractéristiques du régime alimentaire et du métabolisme. Pour une même contamination de l’environnement, le lait de chèvre ou de brebis présente ainsi des niveaux de contamination en iode radioactif très supérieurs au lait de vache.

Lorsque nous consommons un aliment contaminé, nous ingérons évidemment les produits radioactifs qu’il contient. Notre organisme est en effet incapable de reconnaître les éléments radioactifs et de les éliminer. Il les métabolise comme s’il s’agissait des éléments stables dont il a besoin pour fonctionner. En fonction de leurs caractéristiques physico-chimiques, les produits radioactifs vont donc se concentrer dans des organes particuliers (l’iode dans la thyroïde, le strontium dans les os…). L'irradiation persiste jusqu'à ce que tous les atomes radioactifs soient éliminés (physiologiquement ou par décroissance radioactive).

L’ingestion de ces produits radioactifs est néfaste pour la santé. Ces contaminations vont provoquer des lésions au sein des tissus, lésions qui peuvent être à l’origine de mutations cellulaires et favoriser l’apparition de cancers chez la personne exposée ou de maladies génétiques dans sa descendance (si les altérations se produisent au sein des cellules reproductrices, ovules ou spermatozoïdes).

Document publié par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité)

Pour en savoir plus : http://sortirdunucleaire.org/

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